La cour de première instance de Nador a récemment refusé la libération provisoire de suspects appartenant à un réseau criminel accusé de manipulation de la farine subventionnée. Bien que la défense ait plaidé pour leur liberté en attendant le procès, la cour a rejeté cette demande tout en accordant un délai pour reporter l’audience au 31 du mois.
Les suspects font face à de lourdes accusations, notamment celles de spéculation illégale, d’augmentation artificielle des prix de produits contrôlés, d’utilisation de méthodes trompeuses pour influer sur les prix de la farine, et d’exploitation de la vulnérabilité des consommateurs. Ils sont également accusés de possession et de vente de produits alimentaires impropres à la consommation, et de traitement de produits alimentaires sans autorisation, mettant en danger la santé publique.
Cette opération d’envergure a été menée fin septembre par la police de Nador, en coordination avec les forces de Guelmim et Berkane, et avec le soutien de la Direction générale de la surveillance du territoire. Les autorités ont visé huit entrepôts, situés entre Nador, Berkane, et Guelmim, saisissant environ 60 tonnes de farine stockées dans des conditions sanitaires déplorables. En plus de cette saisie, des véhicules servant au transport et à la distribution de cette farine ont été confisqués.