Donald Trump a rassemblé des milliers de partisans dimanche au Madison Square Garden de New York, où il s’est posé en « sauveur » de l’Amérique face à une vice-présidente Kamala Harris qu’il accuse de « détruire » le pays. Devant une mer de casquettes rouges et une foule en effervescence, l’ancien président a enchaîné les attaques, qualifiant Kamala Harris d’« incompétente » et la blâmant pour l’ouverture des frontières et l’inflation.
Lors de cet événement à grand spectacle, Trump a également promis de rendre « l’Amérique abordable » en proposant des baisses d’impôts. Melania Trump, habituellement discrète, a introduit son époux, marquant l’un des rares moments de sa campagne où elle est apparue publiquement.
Le meeting a été marqué par une provocation qui a enflammé les réseaux sociaux : Tony Hinchcliffe, humoriste présent pour chauffer la foule, a insulté la communauté portoricaine en comparant Porto Rico à une « île d’ordures flottante ». Cette remarque a provoqué une vive réaction, notamment de stars portoricaines comme Bad Bunny et Ricky Martin, qui ont exprimé leur soutien à Kamala Harris et appelé à voter pour elle. « Voilà ce qu’ils pensent de nous », a écrit Ricky Martin sur Instagram.
En parallèle, Kamala Harris menait une campagne de proximité à Philadelphie, enchaînant les visites de quartier pour mobiliser les électeurs noirs et latinos dans cet État clé pour l’élection. Elle a promis de répliquer aux accusations de Trump lors d’un discours prévu mardi à Washington, près de la Maison Blanche, lieu symbolique où Trump avait galvanisé ses partisans le 6 janvier 2021, juste avant l’assaut du Capitole.
À New York, le discours de Trump a également été marqué par les interventions de figures conservatrices comme Stephen Miller, qui a déclaré que « l’Amérique est pour les Américains seulement ». Certains membres de l’audience ont brandi des crucifix et décrit Harris comme l’« antéchrist », soulignant la tension idéologique qui règne dans cette campagne.
La campagne présidentielle se profile donc sous haute tension, avec d’un côté Trump qui promet une « Amérique restaurée » et de l’autre Harris qui alerte sur les « dangers » de son retour potentiel à la Maison Blanche.