La Chambre criminelle de première instance de Tanger a prononcé, mardi dernier, des peines de prison ferme contre deux individus accusés de traite humaine, d’abus sexuels, de corruption de mineurs, et d’agression sexuelle. Cette affaire sordide a révélé des pratiques criminelles impliquant des victimes vulnérables, notamment des enfants en situation précaire.
Le principal accusé, un gardien de voitures près de la rocade du “Centrale laitière” à Tanger, a été condamné à quatre ans de prison ferme et à une amende de 20.000 dirhams. Son complice a, quant à lui, écopé de deux ans de prison et d’une amende de 10.000 dirhams. Durant son procès, le principal accusé a admis la présence de vidéos à caractère pédopornographique sur son téléphone, confirmant ainsi la possession de ces enregistrements incriminants.
Selon les rapports d’enquête, l’accusé ciblait principalement des enfants démunis, des mendiants, et des jeunes en situation de besoin pour les exploiter sexuellement et les filmer. Son complice, un employé de café, a nié avoir participé à l’exploitation des enfants, affirmant qu’il n’avait eu avec le principal accusé que des “discussions de nature sexuelle” au sujet des mineurs et qu’il se considère également victime de ce dernier, qui aurait tenté d’abuser de lui.
Lors de l’audience, le procureur du roi a requis une peine sévère d’au moins 20 ans de prison pour chacun des accusés, soulignant la gravité des faits et la présence de preuves vidéos impliquant des mineurs dans des actes sexuels.