Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, jeudi, une résolution importante pour le Sahara marocain, prolongeant d’une année supplémentaire le mandat de la MINURSO. Selon le texte de la résolution 2756, élaborée sous la plume des États-Unis, la MINURSO poursuivra ainsi ses activités jusqu’au 31 octobre 2025, renforçant ainsi la position marocaine dans le dossier du Sahara. Avec douze voix favorables, le texte, porté par les États-Unis, exprime un soutien clair au plan d’autonomie marocain et appelle à la poursuite des tables rondes pour parvenir à une solution politique acceptable par toutes les parties.
La résolution a marqué un tournant en désignant explicitement l’Algérie, citée à cinq reprises, comme partie prenante au conflit, soulignant l’importance de son rôle dans le processus politique. Cette mention a suscité des tensions, et, frustrée de voir ses propositions ignorées, l’Algérie a décidé de ne pas participer au vote. Son ambassadeur auprès de l’ONU, Amar Bendjama, a critiqué les États-Unis pour ce qu’il considère comme un manque d’inclusivité, et a rejeté le processus des tables rondes, réitérant l’appel de l’Algérie à l’autodétermination.
La France, fidèle à sa position exprimée lors de la récente visite du président Macron au Maroc, a réaffirmé son soutien à la souveraineté marocaine sur le Sahara. Nicolas de Rivière, ambassadeur de France à l’ONU, a salué l’adoption de la résolution et réitéré son appui aux tables rondes. Le Royaume-Uni, quant à lui, a voté en faveur du texte tout en soulignant sa neutralité.
La Russie et le Mozambique se sont abstenus, exprimant des réserves quant à l’équilibre de la résolution. L’ambassadeur russe Vassili Nebenzia a estimé que le texte manquait de neutralité, prônant, comme les années précédentes, des négociations directes entre le Maroc et le Polisario.