Les récentes intempéries qui ont frappé l’Espagne ont déclenché une onde d’inquiétude au Maroc, où des précipitations importantes sont attendues, bien que moins dramatiques. Les dégâts causés par ces intempéries en Espagne, avec leurs répercussions sur les infrastructures et les pertes humaines, rappellent la vulnérabilité des territoires aux changements climatiques. Au Maroc, les récentes chutes de neige et de pluie dans des régions comme le Moyen Atlas ont déjà fragilisé les infrastructures, et les autorités ont mis en place des mesures pour protéger les populations exposées, en particulier les écoliers et les femmes enceintes.
Ces pluies ont également mis en lumière des faiblesses persistantes dans les infrastructures routières. En effet, les routes marocaines révèlent souvent des défauts liés à des travaux de construction et de maintenance insuffisants, ce qui incite à repenser la gestion des projets d’infrastructure et à investir dans des constructions durables, capables de résister aux aléas météorologiques.
D’un point de vue hydrologique, les pluies récentes ont eu des effets bénéfiques sur le niveau des barrages, qui est passé à 30 %, une amélioration notable par rapport à l’année dernière. Les précipitations ont largement profité aux barrages de certaines régions, comme Drâa-Tafilalet et le bassin hydraulique Ziz-Guir-Ghris, où le taux de remplissage atteint des niveaux impressionnants. Le Loukkos et Tensift affichent également des taux élevés, soutenant ainsi les besoins agricoles et l’approvisionnement en eau.
Cependant, pour le grand barrage d’Al Massira, l’un des plus importants pour Casablanca, la situation reste critique. Le barrage peine à se remplir, ne détenant actuellement que 0,9 % de sa capacité. Cette insuffisance soulève des inquiétudes quant à l’approvisionnement en eau potable de Casablanca, tandis que le barrage de Sidi Abdellah Maachou demeure à sec.