Des changements majeurs se dessinent après l’adoption, ce jeudi, par le Conseil de gouvernement, d’un projet visant à réviser et actualiser l’organigramme du Ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains à l’Étranger, afin de mettre en place une nouvelle structure administrative pour promouvoir une efficacité optimale et globale des entités qui le composent.
Il convient de rappeler que ces changements, présentés par le chef de la diplomatie Nasser Bourita, ont été discutés au cours de ce conseil en réponse aux recommandations royales formulées dans le dernier discours devant le Parlement, dans lequel le souverain a appelé principalement à des réformes dans la méthodologie de l’action diplomatique afin de capitaliser sur les acquis relatifs à la cause du Sahara. En écho à ces orientations, c’est toute l’architecture du département qui sera revue, avec des innovations de fond et de forme.
Pour atteindre une pratique diplomatique moderne conforme aux meilleurs standards et modèles internationaux, le ministre Bourita a proposé la création de nouveaux départements au siège, l’adaptation d’anciens services, la restructuration des directions générales sous forme de pôles homogènes et complémentaires, ainsi que le renommage de l’Académie Marocaine des Études Diplomatiques (AMED) en Institut Marocain pour la Formation, la Recherche et les Études Diplomatiques, auquel seront confiées de nouvelles missions en matière de formation et de diffusion des connaissances.
La concertation, la coordination, l’efficacité, la vigilance et l’accompagnement sont les maîtres-mots de la philosophie qui sous-tend cette restructuration historique. Après des décennies d’application de modèles devenus obsolètes et dépassés par les évolutions majeures de la diplomatie mondiale, cette mise à niveau vise à insuffler un nouveau dynamisme tout en assurant la continuité d’une diplomatie dynamique, ouverte et inclusive, intégrant ou coordonnant l’action diplomatique parallèle.
Par Jalil Nouri