La sanction risque d’être très lourde pour un officier de police relevant d’un commissariat du district de Hay Mohammadi-Ain Sebaa-Oukacha. Ce dernier, surnommé « El Fassi », avait convoqué une citoyenne mariée pour l’interroger suite à une plainte de sa sœur concernant un différend banal. Au fil de la discussion, les choses ont mal tourné après qu’il eut fermé à double tour la porte de son bureau.
Après des attouchements révélant clairement ses intentions déplacées, l’officier, en pleine excitation, a demandé à la femme de l’embrasser. Puis, dans son élan et sans retenue, il a fini par ouvrir sa braguette, sortir son sexe et prendre la main de la femme pour le caresser, tout en menaçant d’aggraver les accusations pesant sur elle si elle criait pour alerter ses collègues. Les gestes obscènes du fonctionnaire de police se sont brusquement arrêtés après qu’il se soit ressaisi, mais l’affaire allait prendre une tournure logique.
À sa sortie du commissariat, la femme traumatisée s’est empressée de raconter sa mésaventure à son époux qui, contenant sa colère, s’est dirigé vers le tribunal pour y déposer une plainte. Cette plainte, accompagnée d’enregistrements sonores effectués par sa femme, a conduit au placement en garde à vue du policier, en attendant sa présentation devant un juge.
L’élément capital de la preuve de l’agression subie était une tâche pigmentaire que la victime avait remarquée sur le sexe de l’officier et qu’elle avait ajoutée au dossier comme preuve à charge irréfutable pour confondre l’agresseur.
L’agression coûtera très cher à l’officier dont les enquêteurs chargés de cette affaire cherchent à identifier d’autres victimes potentielles de tels actes répréhensibles qui jettent l’opprobre sur la noble profession de la protection de la sécurité des citoyens.
Par Jalil Nouri