Le diabète de type 2, caractérisé par des niveaux élevés de glucose sanguin, représente un défi majeur pour la santé, pouvant entraîner des complications cardiaques, rénales et visuelles. Une nouvelle étude menée par l’Université Catholique Australienne et l’Université du Queensland apporte un espoir significatif avec une approche innovante: le jeûne intermittent.
Cette méthode, également connue sous le nom de régime 16/8, se concentre sur le moment de la prise alimentaire plutôt que sur la nature ou la quantité des aliments consommés. Les chercheurs ont découvert que cette approche offre des résultats comparables aux conseils personnalisés d’un nutritionniste diplômé, tout en étant plus simple à suivre.
Le principe est simple : restreindre la prise alimentaire à une fenêtre temporelle spécifique, par exemple entre 11h et 19h, suivi d’une période de jeûne. Cette méthode permet naturellement de réduire les apports caloriques et, surtout, d’aligner l’alimentation avec les rythmes circadiens naturels du corps.
Pour les diabétiques de type 2, qui présentent généralement des pics glycémiques matinaux, retarder le petit-déjeuner jusqu’en milieu de matinée permet une activité physique préalable, contribuant à réduire naturellement la glycémie avant le premier repas.
Les résultats de l’étude préliminaire de 2018 sont encourageants : les participants ont pu suivre ce régime facilement pendant quatre semaines, à raison de cinq jours par semaine. Les bénéfices observés incluent une amélioration du contrôle glycémique et une réduction du temps passé en hyperglycémie. Certains participants ont même constaté une perte de poids significative, entre 5 et 10 kg.
Cependant, les chercheurs soulignent l’importance de la prudence : cette approche n’est pas universelle, particulièrement pour les personnes sous traitement médicamenteux contre-indiquant le jeûne. Une consultation préalable avec un professionnel de santé spécialisé en diabétologie reste indispensable avant d’entreprendre ce changement alimentaire.