Les escroqueries financières en ligne se multiplient et prennent des formes variées, ciblant des personnes souvent naïves ou en quête de solutions rapides à leurs problèmes financiers. Ces arnaqueurs utilisent des stratégies manipulatrices pour soutirer des sommes considérables à leurs victimes. L’histoire de Touria, une quadragénaire d’origine marocaine, illustre parfaitement cette tendance inquiétante. Divorcée et mère de deux enfants, elle a récemment perdu 20 000 euros à cause d’un faux banquier en ligne, croyant déposer son argent dans un compte sécurisé pour un investissement à haut rendement.
Après douze années de procédure de divorce, Touria a enfin obtenu une somme de 31 000 euros de son ex-mari, une somme qu’elle comptait investir pour assurer sa sécurité financière et acheter un appartement au Maroc. En octobre 2024, elle ouvre un compte en ligne sur un faux site de la banque HSBC, sous la promesse d’un rendement annuel de 7 %. Un premier versement de 15 000 euros est suivi d’un dépôt additionnel de 5 000 euros, censé lui garantir un bonus de 500 euros.
Mais la situation tourne rapidement au cauchemar. Lorsque Touria tente de récupérer une partie de ses fonds pour faire face à une dépense imprévue, son conseiller en ligne devient injoignable. Après des jours d’attente et de vaines tentatives pour obtenir son argent, elle découvre que ce compte n’était qu’une façade montée par un escroc. Ce dernier, dans un acte de cynisme choquant, lui avoue avoir détourné l’argent pour « soutenir les enfants de Gaza » et pour « punir les musulmans français de ne pas prendre position dans le conflit israélo-palestinien ».
Face à ce vol, Touria a déposé plainte contre X au commissariat central de Toulouse. Elle vit aujourd’hui dans la crainte que ses informations personnelles, désormais entre les mains de ces criminels, soient utilisées pour contracter des crédits ou faire des achats en son nom.
Ce cas, malheureusement loin d’être isolé, s’ajoute à une montée alarmante des arnaques en ligne en France, qui ont augmenté de 64 % au cours des huit dernières années. Il souligne la nécessité d’une vigilance accrue et d’une sensibilisation pour empêcher d’autres victimes de tomber dans les filets de ces arnaqueurs sans scrupules.
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