La France et le Maroc renouent leurs relations après une apparente brouille de plus de deux ans. La visite de la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna à Rabat, vendredi, a mis fin à l’histoire de la « réduction des visas » et a confirmé que la France soutient le plan d’autonomie marocain.
Rabat et Paris parient sur la sortie de la « crise silencieuse » lors de cette rencontre, tout en arrangeant les modalités d’une visite officielle du président français Emmanuel Macron au Maroc pour rencontrer le roi Mohammed VI au début de l’année prochaine, un signal fort pour mettre fin aux deux années d’obscurité.
Les relations marocaines ont traversé des périodes difficiles, qui se sont précisées après le départ des ambassadeurs des deux pays et les nombreuses critiques émises par les Marocains à cause du « problème des visas », avant que le ministre français des Affaires étrangères, dans la capitale, Rabat, ne déclame les choses en retour. À la normale.
Le cheffe de la diplomatie Française a déclaré que Paris considérait la proposition d’autonomie comme une solution à la mesure des intérêts marocains, notant que son pays était peut-être le seul à soutenir le Maroc au niveau des Nations Unies, et a ajouté : « Le Maroc peut compter sur la France, surtout pendant les périodes critiques ».
Naoufel Bouamari, spécialiste de la question du Sahara, a déclaré : La visite organisée par la ministre française des Affaires étrangères au Maroc, qui a vu des entretiens avec son homologue marocain, Nasser Bourita, indique concrètement la capacité des deux pays, à travers un dialogue clair, à surmonter la crise diplomatique qui a entaché leur relation. Il a également estimé que « la crise est principalement causée par le flou de la position française sur les développements du dossier du Sahara », soulignant que la conférence de presse « dans laquelle il a été annoncé que la crise des visas avait été surmontée, et l’annonce de la France que Le Maroc peut s’y fier dans le dossier du Sahara, montrent clairement une compréhension française des revendications marocaines.