Les fabricants de « fake news » et les amateurs de sensationnalisme en ont eu pour leurs frais : leur rumeur sur la falsification de billets de banque à Tanger s’est dégonflée comme une baudruche. Cette information montée de toutes pièces et transformée en rumeur a rapidement eu un effet dévastateur sur les réseaux sociaux, toujours prêts à amplifier n’importe quel sujet, pourvu que les followers mordent à l’hameçon. Il n’aura fallu que quelques minutes pour que la Banque Centrale publie un communiqué lapidaire et catégorique : « Non, aucun faux billet n’a été détecté dans notre agence de Tanger ». L’alerte était donc infondée et sans raison d’être.
Reste la question du pourquoi de cette rumeur. Tout porte à croire que ses auteurs ont voulu profiter de la sortie récente des nouveaux billets de banque de 20, 50, 100 et 200 dirhams pour semer la panique, sans penser aux graves conséquences que cette manipulation pouvait engendrer.
Pourquoi Tanger ? Très probablement en raison de son statut de ville touristique et cosmopolite, propice aux échanges monétaires importants et où les trafics en tous genres sont monnaie courante.
Le scénario et la scène étant désormais clairs, il ne reste plus qu’à identifier les auteurs de ce canular, visant les utilisateurs naïfs des réseaux sociaux. L’enquête, menée avec célérité par les services de sécurité chargés de traquer les auteurs de fausses informations, est en cours. Ces derniers risquent gros, en vertu de la loi anti-fake news.
Par Jalil Nouri
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