Le Maroc est devenu un modèle de réussite dans la gestion des ressources en eau, marquant des avancées importantes avec son ambitieux projet des « autoroutes de l’eau ». En seulement un an, ces infrastructures innovantes ont permis le transport de près de 500 millions de mètres cubes d’eau, garantissant ainsi un approvisionnement continu en eau potable aux villes de Rabat et Casablanca. Ce projet, mené sous la direction de Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, s’inscrit dans une politique proactive face aux défis climatiques auxquels le Maroc, comme d’autres pays méditerranéens, est confronté. À travers cette initiative, le Royaume montre sa capacité à anticiper les effets des sécheresses prolongées.
L’inauguration des premières « autoroutes de l’eau » en août 2023 a marqué le début d’une transformation majeure. Grâce à cette infrastructure, l’eau est transférée des bassins les moins touchés par la sécheresse vers ceux ayant des réserves plus faibles, notamment la perte d’eau qui se déversait dans l’océan Atlantique. Le projet, qui atteignait initialement un débit de 3 mètres cubes par seconde, transporte aujourd’hui plus de 13 mètres cubes d’eau par seconde, et visait à atteindre prochainement 15 mètres cubes par seconde. Ces progrès ont dépassé les objectifs initiaux du ministère, qui prévoyaient entre 350 et 400 millions de mètres cubes par an, un résultat aujourd’hui largement dépassé avec une moyenne de 39 millions de mètres cubes transportés chaque mois. Cette capacité accumulée permet non seulement d’assurer un approvisionnement fiable en eau potable pour les grandes villes du Maroc, telles que Rabat et Casablanca, mais également de soutenir les régions agricoles et industrielles qui dépendent de ressources en eau stables. Ce projet s’inscrit dans une démarche de gestion durable des ressources hydriques, contribuant à renforcer la résilience du pays face aux sécheresses et aux défis climatiques croissants. Avec la planification de 179 nouveaux barrages d’ici 2027, le Maroc confirme son engagement en faveur de la sécurité hydrique, offrant un modèle inspirant pour les pays méditerranéens.
En parallèle, le gouvernement marocain a lancé un plan ambitieux pour renforcer sa capacité de stockage d’eau en construisant 179 grands barrages d’ici 2027. Ces infrastructures, qui devraient produire plus d’un milliard de mètres cubes d’eau supplémentaires par an. , s’inscrit dans une vision à long terme pour assurer la sécurité hydrique du pays. Ces nouveaux barrages soutiendront les « autoroutes de l’eau », en stockant et redistribuant les ressources de manière optimale, et en renforçant la résilience face aux sécheresses et aux aléas climatiques. Ce vaste réseau de barrages permettra également de sécuriser l’approvisionnement en eau des secteurs essentiels, notamment l’agriculture et l’industrie, tout en répondant aux besoins quotidiens des populations croissantes des grandes villes. Ce projet, désormais sous le regard de nombreux pays confrontés aux mêmes défis, représente un exemple d’adaptation proactive aux enjeux du climat et de la rareté de l’eau, déclarant le Maroc parmi les pays pionniers dans la gestion durable.
Les efforts du Maroc suscitent un intérêt grandissant dans d’autres pays méditerranéens, tels que l’Espagne, la Grèce et l’Italie, confrontés à des sécheresses prolongées et à des réserves en eau insuffisantes. L’Espagne, par exemple, ne dispose que d’un taux de remplissage de 29 % de ses réservoirs, une situation critique qui l’amène à examiner de près le modèle marocain.
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