Coup sur coup et en 24 heures, le Maroc, co-organisateur de la Coupe du Monde de Football en 2030, est au centre de deux faits majeurs pour son image de marque alors qu’une commission d’inspection de la FIFA s’apprête à venir visiter en décembre les sites et les infrastructures avant d’officialiser l’organisation tripartite par l’Espagne, le Maroc et le Portugal de cette manifestation sportive planétaire..
Or, il vient d’être demandé à ces trois pays par l’ONG en charge de la défense des droits de l’homme, Amnesty International, de montrer plus d’engagements en faveur de cette cause avant cette visite afin de montrer leur attachement au respect des droits humains .
Curieusement, les trois pays partagent les mêmes principes et occupent des places respectables dans les classements annuels d’Amnesty, chose qui laisse penser que l’appel lancé pour la coupe du monde reste une question de simple principe pour la visibilité de l’ONG.
En revanche, plus sévère est l’interpellation du seul Maroc dans la même journée par une coalition internationale réunissant plusieurs associations des droits des animaux qui accusent le pays de mener une véritable campagne d’abattement des bêtes abandonnées dans plusieurs villes du pays, en contradiction avec les promesses des autorités de procéder à leur stérilisation en les accueillant dans des abris.
Dans un dossier volumineux bien documenté, les associations protectrices des animaux évoquent des cas de ramassages massifs de bêtes, chats, chiens et équidés dans plusieurs villes pour procéder à leur empoisonnement et à leur abattage violent en accordant d’importantes budgets à ces opérations pour l’acquisition des lieux discrets pour s’en débarrasser loin des regards avant le Mondial 2030.
Une concurrence serait engagée entre les villes pour atteindre le « zéro bête errante » et faire place nette dans les villes aux cas de rage et les agressions. Cette piqûre de rappel lancée par la coalition internationale pour les droits des animaux doit sensibiliser les pouvoirs publics sur le long chemin à parcourir pour mettre fin et trouver les solutions aux nombreux autres fléaux susceptibles de nuire à l’image du pays, sans risque d’être blâmé par les ONG internationales, comme la mendicité, le vagabondage des enfants des rues et des adultes, le manque d’hygiène et le non-respect de l’environnement, la contrefaçon….
Par Jalil Nouri