L’examen du Projet de loi de Finances actuellement en cours au sein du parlement a donné lieu, encore une fois, à une démonstration éclatante de l’absence de tout sens de la responsabilité et du peu de cas qu’ils font de leur mandat, pour un grand nombre d’entre eux.
Un exemple illustre à lui seul ce mal endémique devant lequel toutes les mesures se sont montrées vaines: pour un projet de budget qui concerne toute la marche de la nation, seuls 52% des membres de la commission en charge de son examen, ont fait acte de présence. Sur un total de 44 membres de cette commission des finances, seuls 22 d’entre eux étaient là pour les amendements à apporter.
Parmi tous ces absents, seulement 4 d’entre eux se sont excusés pour différentes raisons, et tous les autres n’ont pas daigné le faire. Un comble!
Au final, la première partie du PLF sera votée par 22 voix pour et 11 contre avec une majorité de membres appartenant aux partis de l’opposition, plus nombreux que ceux de la de la majorité, une tendance qui montre que la discipline dans ces groupes est mieux respectée. A l’évidence, il faut croire qu’il appartient aux partis de veiller à la présence de leurs membres lors des votes importants.
Pour mettre fin à ce fléau ou moins l’atténuer, les services du parlement ont élaboré un arsenal de sanctions contre les absents et un système strict de contrôle des présences aux sessions qui, malheureusement, n’ont pas eu les effets escomptés au fil des législatures.
Devant cette situation où les mesures n’ont pas été suffisamment dissuasives, il ne reste plus à présent qu’à franchir un palier supplémentaire et durcir les sanctions en les diversifiant pour s’assurer que les élus récalcitrants sans motif valable, soient non seulement dénoncés en séance plénière, mais également privés de certains droits et d’avantages pour rentrer dans les rangs et respecter leur mission.
Par Jalil Nouri