Le chef du gouvernement marocain a porté plainte pour diffamation contre José Bové, ancien eurodéputé français qui l’a accusé d’avoir tenté de le soudoyer lors de négociations sur un accord de libre-échange. Une accusation portée contre Aziz Akhannouch à un moment où le Parlement européen est ébranlé par un scandale de corruption.
« En tant que rapporteur sur l’accord de libre-échange sur les fruits et légumes avec le Maroc, je m’étais opposé à ce projet parce qu’il était nuisible pour les producteurs marocains et européens », s’est souvenu l’ancien eurodéputé écologiste dans une récente interview avec France Inter. À l’époque, Aziz Akhannouch alors ministre marocain de l’Agriculture l’aurait approché pour lui dire qu’il ne « supportait pas » son opposition, a assuré José Bové, ajoutant qu’il lui avait proposé « un cadeau ».
« Le chef du gouvernement marocain est extrêmement choqué des accusations sans fondement, proférées par José Bové », explique son avocat français Olivier Baratelli à franceinfo, informant que trois plaintes avec constitution de partie civile pour diffamation ont été déposées contre José Bové. Et d’ajouter : « Ces accusations anciennes et infondées ont déjà fait l’objet d’une condamnation définitive par la 17ᵉ Chambre correctionnelle de TGI de Paris le 16 octobre 2018. C’est une mise en cause scandaleuse de son honneur et de son honnêteté ».