La restauration rapide lancée par le géant américain du fast-food n’est plus ce qu’elle était après une ascension fulgurante devenue au fil des ans une mode qui régnait sans partage partout dans le monde. Ce n’est pas encore sa fin, mais presque, et la fin des belles années fastes, oui.
Aujourd’hui, la chaîne bat de l’aile en bourse, accumule les déficits et perd de grandes parts de marché face à la concurrence de ses poursuivants immédiats, Burger King et Quick, qui jouent sur l’affect dans certaines régions du monde en offrant des produits « halal ».
La chaîne a perdu ces derniers mois une bonne part de sa clientèle en raison de la guerre à Gaza et de ses gestes pro-israéliens, comme celui de sa franchise dans ce pays qui a décidé d’offrir gratuitement des menus aux soldats israéliens. Cette décision assumée a fait chuter les ventes de McDonald’s suite à un mouvement régional de boycott de ses restaurants. D’autres erreurs de marketing, comme la séquence du candidat Trump dans ses cuisines ou la découverte de produits avariés, ont accentué sa chute cette année, au vu d’indicateurs dans le rouge.
Pour le seul second trimestre de 2024, la chaîne leader a perdu 8 % de son chiffre d’affaires et 12 % de ses bénéfices nets, les chiffres les plus bas depuis les années Covid. Le plongeon se poursuit inexorablement car sa stratégie de perfectionnement de ses produits, associée à des hausses de prix, s’est faite au détriment du portefeuille des consommateurs. Ses menus étant devenus inaccessibles pour son cœur de cible, les jeunes s’en éloignent au profit de concurrents et de snacks hors fast-food offrant des burgers. C’est le cas au Maroc où McDonald’s n’est plus une adresse pour les bas revenus, ni une adresse incontournable comme elle le fut.
Par Jalil Nouri