Un verdict judiciaire retentissant vient d’être prononcé par le tribunal de première instance de Jadida ce mardi. Le streamer marocain Ilyas El Malki a été condamné à une peine de quatre mois d’emprisonnement ferme et à une amende substantielle de 5000 dirhams.
Les charges retenues contre El Malki sont particulièrement graves et diversifiées. Le ministère public l’a poursuivi pour plusieurs infractions dont « incitation à la haine », « discrimination », « diffusion et distribution de contenus portant atteinte à la vie privée », « outrage public à la pudeur », « diffamation publique » et « consommation de stupéfiants ».
Le tribunal a reconnu El Malki coupable de certaines de ces accusations, notamment pour atteinte à la pudeur publique. Cependant, il l’a blanchi des chefs d’accusation de « provocation à la haine » et de « discrimination », qui avaient précédemment suscité des plaintes de la part d’associations et de personnalités amazighes.
Un développement récent dans cette affaire mérite une attention particulière. Le parquet a formulé de nouvelles accusations suite à une plainte déposée par une femme, soutenue par des associations de défense des droits féminins. Ces nouvelles charges incluent « l’incitation à la haine » ainsi que « la discrimination et la violence contre les femmes basées sur le genre ».
Cette affaire judiciaire soulève de nombreuses questions sur les limites de la liberté d’expression dans l’espace numérique et les responsabilités des influenceurs sur les plateformes de streaming. Elle illustre également la complexité des enjeux juridiques liés aux contenus en ligne et à leur potentiel impact social.