L’inflation, en constante progression, met à rude épreuve le pouvoir d’achat des ménages marocains, en particulier dans les quartiers populaires. Malgré des efforts des autorités pour freiner cette hausse, les prix des produits de première nécessité continuent de grimper, aggravant la précarité de nombreuses familles.
À Casablanca, les produits alimentaires de base, tels que les légumineuses, autrefois abordables, connaissent une flambée des prix. Le kilo de haricots secs oscille entre 20 et 24 dirhams, tandis que les lentilles s’affichent à 14-19 dirhams. Les légumes, tels que les pommes de terre et les tomates, atteignent 8 dirhams le kilo, et les haricots verts grimpent à 15 dirhams, des niveaux jamais vus auparavant.
Le secteur de la viande et de la pêche est également touché. Les sardines, autrefois symbole d’accessibilité, coûtent désormais 25 dirhams le kilo. Quant aux viandes rouges, leur prix dépasse fréquemment 90 dirhams pour le bœuf et 120 dirhams pour l’agneau, transformant ces aliments essentiels en produits de luxe.
Une crise structurelle
Cette situation est le résultat d’une crise inflationniste débutée en 2020, exacerbée par des chocs externes tels que la pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine. Après un taux historiquement bas de 0,2 % en 2019, l’inflation a culminé à 6,6 % en 2022, avant de se stabiliser légèrement à 6,1 % en 2023.
Les prévisions pour 2024 et 2025 restent préoccupantes, avec des hausses durables des prix sous-jacents. Cette pression continue menace de creuser davantage les inégalités sociales, forçant de nombreuses familles à revoir drastiquement leurs habitudes de consommation.
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