La justice marocaine a pris des mesures fermes contre certains créateurs de contenu sur YouTube qui semblent avoir oublié les limites imposées par la loi. Mercredi soir, la Cour de justice de Casablanca a ordonné l’incarcération de deux YouTubeurs connus sous les pseudonymes « Reda Weld Chinewia » et « Fatima Ben Abbas ». Les accusations portent sur des faits graves tels que le « harcèlement, l’atteinte à la pudeur publique et les injures ». Leur procès a été reporté au 25 novembre.
Cette affaire a débuté par des plaintes croisées entre les deux YouTubeurs, chacun accusant l’autre d’injures, de menaces et d’atteinte à la pudeur publique. Mais le dossier a pris une tournure encore plus inquiétante lorsqu’une organisation de défense des droits humains, la Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l’homme, a déposé une plainte contre Reda Weld Chinewia.
Selon la Ligue, les accusations contre Reda Weld Chinewia incluent le trafic d’êtres humains, l’atteinte publique à la pudeur et la diffamation. La plainte repose sur des enregistrements audio partagés sur les réseaux sociaux, où il serait impliqué dans un réseau d’exploitation, avec des échanges mentionnant la vente de services de personnes, hommes et femmes, à des fins illicites.
La Ligue a dénoncé des pratiques visant à masquer des activités criminelles sous des apparences légitimes, comme l’organisation de mariages fictifs, d’événements prétendument caritatifs ou de fêtes privées. Ces méthodes sophistiquées compliquent le travail des autorités et exploitent les failles des réseaux sociaux pour contourner la loi.
Face à ces dérives, la Ligue appelle à une réponse judiciaire exemplaire pour dissuader de tels comportements, qui représentent une menace pour la sécurité et la cohésion sociale. Cette affaire remet sur le devant de la scène la nécessité d’une régulation stricte des contenus publiés sur les réseaux sociaux, afin de protéger les citoyens contre les abus.
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