Les médecins du secteur public, représentés par le Syndicat Indépendant des Médecins du Secteur Public (SIMSP), ont entamé un vaste mouvement de grève pour exiger des réponses concrètes à leurs revendications. Ce débrayage, en cours depuis mardi dernier, exclut les services d’urgence et de réanimation mais perturbe lourdement le fonctionnement des hôpitaux publics.
Selon le Dr El Mountadar Alaoui, secrétaire général du SIMSP, la grève actuelle n’est que le début d’une série de protestations qui s’intensifieront, avec des sit-in régionaux et une grève nationale prévue début décembre. À l’origine de cette mobilisation : le Projet de Loi de Finances (PLF) 2025, perçu comme une menace aux acquis sociaux des médecins. Bien que le gouvernement ait amendé l’article 23 pour garantir le maintien du statut de fonctionnaire, le syndicat considère cette mesure comme un simple report du problème.
Le dialogue social, entamé en 2023, s’est soldé par des accords partiels qui n’ont pas abouti à des mesures concrètes pour répondre aux attentes des médecins. Ceux-ci réclament notamment une revalorisation des salaires, des primes de spécialité, et des conditions de travail améliorées. Le SIMSP insiste sur la nécessité de participer à l’élaboration du nouveau Statut des professionnels de la Santé pour s’assurer qu’aucun retour en arrière ne soit opéré sur leurs droits.
Par ailleurs, la colère des médecins résidents et internes, marginalisés selon leurs représentants, alimente également la contestation. Ils demandent une amélioration de leurs conditions de travail et leur intégration dans les discussions sectorielles.
Pour sa part, le gouvernement, par la voix du ministre délégué au Budget Fouzi Lekjaa, assure que le dialogue reprendra dans les prochains jours, avec pour objectif de renforcer les acquis des professionnels de la santé. Reste à voir si ces promesses suffiront à apaiser une colère qui ne cesse de croître.
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