Après une longue attente et une montagne de procédures légales, l’ancien ministre et milliardaire marocain Moulay Hafid El Alami a obtenu le feu vert de Bank Al-Maghrib suite à l’homologation de sa prise de contrôle de la filiale de la Société Générale française au Maroc, la SGMB.
Ce changement est à attribuer non pas aux mauvais résultats de l’établissement ou au ralentissement de son activité, mais plutôt à une réorientation de la stratégie de la banque française en Afrique. Elle reste donc aux mains d’un homme à qui tout réussit et qui nourrit des ambitions conséquentes pour cette acquisition, appelée à multiplier les parts de marché.
Si Moulay Hafid El Alami n’a pas eu en politique autant de réussite que dans le monde des affaires, à l’image de la cession de sa compagnie d’assurances Salam dont les bénéfices colossaux lui ont permis de mener à bon port son OPA sur la Société Générale, il est toujours resté dans les radars et sous les yeux des observateurs de la finance comme un « Golden Boy » flamboyant, disposant, depuis son ascension fulgurante dans le monde des affaires, d’une baguette magique.
Comme d’autres businessmen arrivés sur le tard, il a préféré concentrer ses investissements sur le Maroc, en évitant la dispersion et les coups de poker hasardeux, toujours avec prudence.
Son flair pour les opportunités fertiles s’est doublé d’une maturité dans la réflexion et l’analyse. D’aucuns s’interrogent encore aujourd’hui sur son effacement (provisoire ?) de la sphère politique.
Par Jalil Nouri