Le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Mohammed Saad Berrada, est tout sauf un bon communicant. À chacune de ses sorties catastrophiques, il en donne une preuve convaincante.
Cela avait été le cas lors de sa prestation devant le Parlement des enfants, à l’occasion de l’anniversaire de cette institution présidée par la princesse Lalla Meryem, quand il s’est mis à trébucher sur les mots, à les confondre et à tenir des propos confus devant des enfants amusés par le discours d’un ministre ne maîtrisant pas ses réponses et faisant preuve de lacunes dans certaines d’entre elles. Sa réputation en a souffert depuis, mais ce n’est pas tout.
Le même scénario s’est reproduit ce lundi, cette fois-ci au Parlement, devant les députés, lorsque le ministre a été appelé au pupitre pour répondre aux questions des élus.
La certitude que le ministre ne sait pas parler en public n’a pas tardé à se confirmer. Une fois encore, il s’est embrouillé dans ses réponses, tenant un discours incompréhensible, se trompant dans l’utilisation des mots, bafouillant et hésitant, peinant sur des expressions usuelles. Le tout s’est déroulé dans une grande confusion, provoquant une gêne palpable devant l’assemblée des élus et les caméras de télévision.
Le résultat ne s’est pas fait attendre sur les réseaux sociaux, où parents et élèves se sont déchaînés en moqueries et critiques contre le pauvre ministre, qui n’en demandait pas tant et ne s’attendait pas à un tel déferlement d’adjectifs acerbes et moqueurs. En poste depuis quelques jours seulement, il est passé de sa discrète réussite dans le monde des affaires à un véritable lynchage public.
Par Jalil Nouri