Les méthodes de guerre employées par Israël dans la bande de Gaza « correspondent aux caractéristiques d’un génocide », affirmé jeudi 14 novembre un comité spécial de l’ONU.
Ce rapport de l’ONU montre également comment la vaste campagne de bombardements menée par Israël à Gaza a décimé les services essentiels et déclenché une catastrophe environnementale avec des effets durables sur la santé.
L’ONU met en exergue les « pertes civiles massives et les conditions imposées aux Palestiniens sur place mettant leur vie en danger intentionnellement », dans un rapport qui devrait être présenté lundi à l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
Créé en 1968 par l’Assemblée générale de l’ONU, ce comité est chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits humains dans les Territoires palestiniens occupés. Il s’est penché dans un nouveau rapport sur la période allant de l’attaque meurtrière du 7 octobre 2023 du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël jusqu’à juillet dernier.Israël a utilisé « l’équivalent de deux bombes nucléaires »
« A travers son siège de Gaza, son obstruction de l’aide humanitaire, ses attaques ciblées et en tuant des civils et des travailleurs humanitaires, malgré les appels répétés de l’ONU, les ordonnances contraignantes de la Cour internationale de justice et les résolutions du Conseil de sécurité, Israël cause intentionnellement la mort, la famine et des blessures graves« , assure le comité. Israël « utilise la famine comme méthode de guerre et inflige une punition collective à la population palestinienne », ajoute le comité.
Le rapport montre comment la vaste campagne de bombardements menée par Israël à Gaza a décimé les services essentiels et déclenché une catastrophe environnementale avec des effets durables sur la santé.
Jusqu’en février, les forces israéliennes ont utilisé plus de 25 000 tonnes d’explosifs dans la bande de Gaza, « l’équivalent de deux bombes nucléaires » et , près de deux fois la bombe atomique américaine larguée sur Hiroshima, souligne le rapport.
« En détruisant les systèmes vitaux d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’alimentation, et en contaminant l’environnement, Israël a créé un mélange mortel de crises qui infligeront de graves préjudices aux générations à venir », dénonce le comité.
Il se déclare aussi « profondément alarmé par la destruction sans précédent des infrastructures civiles et par le nombre élevé de morts à Gaza », où plus de 233 700 personnes sont mortes depuis le début de la guerre, selon le bilan communiqué par le ministère de la Santé de l’enclave, dirigé par le Hamas.
Hafid Fassi Fihri Avec AFP