Le gouvernement espagnol a adopté une mesure novatrice en instaurant un congé payé de quatre jours pour raisons climatiques, suite aux dramatiques inondations qui ont frappé le sud-est du pays en octobre dernier et causé 230 décès.
La ministre du Travail, Yolanda Díaz, a présenté cette initiative comme une adaptation du droit du travail aux urgences climatiques. Ce dispositif permettra aux employés de bénéficier d’un congé rémunéré par l’État lorsque les autorités émettront un avertissement météorologique.
Cette décision fait suite aux critiques adressées à certaines entreprises qui avaient demandé à leurs employés de maintenir leur activité malgré l’alerte rouge émise par l’agence météorologique nationale lors des récentes inondations.
La ministre a été claire : désormais, lorsqu’une autorité signalera un risque de déplacement, les employés devront s’abstenir de se rendre sur leur lieu de travail. « Aucun employé ne doit mettre sa vie en danger », a-t-elle souligné.
Bien que les détails précis de l’application restent à définir, le dispositif prévoit une durée maximale de quatre jours de congé. Au-delà de cette période, les entreprises pourront recourir au chômage partiel en cas de force majeure.
Le ministre de l’Économie, Carlos Cuerpo, a rappelé que selon les experts, le coût de tels événements climatiques pourrait doubler d’ici 2050. Cette mesure s’inscrit donc dans une stratégie plus large de protection des travailleurs face aux défis du changement climatique.
Parallèlement à ce dispositif, le gouvernement a également adopté un plan d’aide de 2,3 milliards d’euros pour soutenir les populations sinistrées, démontrant une approche globale et proactive face aux enjeux climatiques.
Cette initiative espagnole pourrait servir de modèle à d’autres pays confrontés aux impacts croissants du changement climatique, en plaçant la protection des travailleurs au cœur des préoccupations environnementales.