Le tribunal de première instance de Aïn Sebaâ a condamné un ressortissant marocain à l’étranger, administrateur d’une page Facebook dédiée aux affaires locales de la commune de Bouskoura (province de Nouaceur), à trois ans de prison ferme. Deux conseillers municipaux ont également écopé de huit mois de prison chacun, accusés de diffamation et d’extorsion envers des promoteurs immobiliers et des figures politiques. Ces peines font suite à des publications sur Facebook accusant ces derniers de corruption, visant à les contraindre à payer des sommes d’argent en échange de la suppression des contenus.
Dans le détail, le principal accusé a été acquitté de l’accusation d’escroquerie mais reconnu coupable de tentative d’extorsion sous menace de divulgation de faits honteux. Il a été condamné à trois ans de prison ferme et une amende de 2.000 dirhams. Un second accusé a été condamné à deux ans de prison et à la même amende, tandis que les deux conseillers municipaux, poursuivis en liberté, ont été condamnés à huit mois de prison ferme et à une amende identique.
Le tribunal a également ordonné aux deux principaux accusés de verser solidairement une indemnisation de 100.000 dirhams à un promoteur immobilier connu et à une société, ainsi qu’une autre indemnisation de 120.000 dirhams au président de la commune de Bouskoura, Tahar Bouchaïb, parmi d’autres plaignants.
Cette affaire d’« extorsion électronique » a éclaté après une enquête menée par la gendarmerie royale, révélant une organisation criminelle dirigée par le migrant, impliquée dans le chantage numérique contre des personnalités publiques et privées. Les investigations approfondies ont permis d’identifier les responsables, notamment grâce à une expertise technique sur les téléphones des accusés..
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