Les autorités espagnoles ont récemment arrêté une militante séparatiste pro-Polisario sur l’île de Minorque, dans l’archipel des Baléares. Selon des sources médiatiques espagnoles, cette arrestation repose sur des preuves accablantes confirmant son implication dans la promotion et la préparation d’activités terroristes visant des intérêts marocains. Sur les réseaux sociaux, elle appelait au « jihad » contre le Maroc, et les perquisitions ont révélé des contenus numériques liés à la préparation d’attentats.
Cette affaire met en lumière les liens préoccupants entre les idéologies séparatistes du Polisario et les réseaux terroristes. Plusieurs rapports dénoncent l’implication croissante de la Polisario dans des activités terroristes en Afrique du Nord et dans le Sahel. Un exemple marquant est celui d’Abou Walid Al-Sahraoui, ancien membre des camps de Tindouf et chef de l’État islamique dans le Grand Sahara, responsable de nombreuses attaques meurtrières avant d’être abattu par l’armée française en 2021.
Une menace pour la sécurité régionale et européenne
Ramadan Massoud, président de l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’Homme basée à Madrid, a souligné que cette montée de discours extrémistes parmi les sympathisants de la Polisario est le résultat direct de l’incitation à la violence orchestrée par les dirigeants du mouvement. Il a évoqué plusieurs cas similaires en Espagne, notamment celui de Faisal Ould Bahya, extradé vers le Maroc après des appels à la violence sur Internet. Pour Massoud, la Polisario agit comme un « virus » menaçant la stabilité régionale et européenne.
Ce climat de radicalisation pousse de nombreux jeunes des camps de Tindouf à rejoindre des groupes terroristes opérant au Sahel, avec le soutien tacite de la direction du Polisario. Massoud appelle les pays européens à prendre des mesures urgentes pour contrer la propagation de ces discours extrémistes sur leurs territoires.
Le rôle destructeur de la Polisario dans la région
Mohamed Salem Abdelfettah, président de l’Observatoire sahraoui pour les médias et les droits de l’Homme, a expliqué que l’alliance de la Polisario avec les groupes terroristes découle de son incapacité à recruter de nouveaux combattants et à maintenir une cohésion interne dans les camps de Tindouf. La crise interne du Polisario, exacerbée par ses échecs politiques et diplomatiques face au Maroc, l’a poussé à s’appuyer sur des groupes extrémistes pour renforcer son contrôle social et tribal dans les camps.
Abdelfeattah a également mis en lumière la complicité du Polisario avec les réseaux criminels opérant dans la région, notamment dans le trafic de drogue, d’armes et d’êtres humains. Ces activités illégales financent les « caisses noires » utilisées pour les campagnes politiques et militaires du Polisario, au détriment de la stabilité et de la sécurité dans la région.
Une menace internationale
Ces dynamiques alarmantes sont régulièrement mentionnées dans les rapports internationaux, y compris ceux de l’ONU. Elles soulignent l’urgence pour les gouvernements européens et africains d’agir de manière concertée pour contrer ces menaces qui mettent en péril non seulement la sécurité régionale, mais aussi celle de l’Europe.
.
.