La Syrie a vécu un tournant historique avec l’annonce, ce samedi, par les rebelles de la chute du président Bachar al-Assad et la « libération » de la capitale, Damas. Cet événement marque la fin de plus de cinq décennies de règne de la famille Assad et ouvre un nouveau chapitre pour ce pays déchiré par une guerre civile parmi les plus sanglantes du XXIe siècle.
Une célébration inédite au cœur de Damas
Au centre de Damas, des dizaines de personnes se sont rassemblées sur la place des Omeyyades pour célébrer cet événement. Des tirs en l’air et des cris de « Allahou Akbar » ont résonné, traduisant une joie immense après des années de conflit. Amer Batha, un habitant joint par l’AFP, a décrit cet instant comme « un rêve devenu réalité ». En larmes, il a déclaré : « C’est une nouvelle histoire qui commence pour la Syrie ».
Les rebelles annoncent la fin de l’ère Assad
Dans une déclaration retransmise par la télévision publique, les rebelles ont proclamé la fin du « tyran » Bachar al-Assad, la « libération » de Damas, et la libération de tous les prisonniers « injustement détenus ». Ils ont appelé à protéger les biens publics et à reconstruire une Syrie « libre ».
Selon des sources rebelles, Bachar al-Assad aurait fui la Syrie via l’aéroport international de Damas avant que les forces armées et de sécurité ne se retirent. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a également confirmé le retrait progressif des troupes pro-gouvernementales de plusieurs régions clés, notamment Alep, Hama, et Homs, qui sont désormais sous contrôle rebelle.
Une avancée fulgurante des rebelles
L’offensive rebelle, lancée depuis le fief d’Idleb le 27 novembre, a surpris le régime et ses alliés. En moins de deux semaines, les forces rebelles, dominées par la coalition menée par Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ont capturé plusieurs villes stratégiques, dont Alep et Hama, avant d’atteindre Damas. Cette coalition, soutenue par la Turquie, a également profité du retrait des forces gouvernementales dans le sud, notamment à Deraa, berceau du soulèvement de 2011.
Le Hezbollah, soutien majeur du régime Assad, a annoncé le retrait de ses troupes de la périphérie de Damas et de Homs, signe du basculement définitif du pouvoir.
Appels au retour des Syriens déplacés
Dans leur communiqué, les rebelles ont exhorté les Syriens réfugiés à l’étranger à revenir dans une Syrie désormais « libre ». Le Premier ministre sortant, Mohamed al-Jalali, a de son côté affirmé être prêt à coopérer avec le nouveau leadership choisi par le peuple, promettant une transition pacifique du pouvoir.
Réactions internationales
La communauté internationale suit de près ces événements historiques. La Maison-Blanche a indiqué que le président Joe Biden « observe attentivement » la situation en Syrie. Ce tournant politique intervient après treize ans de conflit ayant causé la mort de près d’un demi-million de personnes et forcé des millions de Syriens à l’exil.
Une nouvelle ère pour la Syrie
Après plus de cinquante ans d’un régime marqué par la répression, la Syrie se tourne vers une nouvelle phase de son histoire. La chute de Bachar al-Assad représente un espoir de reconstruction et de réconciliation pour un peuple éprouvé par des années de guerre et de divisions.
Je leurs souhaite vraiment de trouver enfin la paix et le bonheur dont chaque peuple est en droit d’avoir INCH’ALLAH 🤲🕋🤲
Grâce à Dieu, le tyran est parti & Il était temps; le peuple syrien mérite tout le bien du monde