Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a exprimé sa vive indignation après une agression raciste et antimusulmane d’une gravité inouïe. La victime, une femme de 42 ans, handicapée, portant un voile et affaiblie par un traitement de chimiothérapie, a été attaquée dans un magasin Lidl à Marignane le 3 décembre 2024. L’incident, qualifié de traumatisant, soulève des questions cruciales sur le respect de l’égalité et de la dignité dans la société française.
Selon le CFCM, la victime a été brutalement prise à partie par une responsable du magasin, qui lui a arraché son voile, brisé son téléphone et porté un coup au visage. La femme a subi une plaie de cinq centimètres et des symptômes alarmants, tels qu’un soupçon d’hémorragie intracrânienne, constatés par les médecins à son arrivée à l’hôpital. Malgré la gravité des faits, Lidl n’a jusqu’à présent émis aucun communiqué, ni pris de mesures contre l’auteure de cette agression.
Face à cette situation, le CFCM appelle toute personne présente lors de l’incident à témoigner pour clarifier les circonstances. L’organisation déplore également le traitement judiciaire de l’affaire, soulignant que les circonstances aggravantes, comme la vulnérabilité de la victime et l’aspect religieux de l’agression, n’ont pas encore été retenues. Ce manque de considération soulève des interrogations sur l’impartialité et l’équité de la Justice.
Le CFCM a critiqué avec force ce qu’il appelle une « indignation à géométrie variable » dans les médias et les milieux politiques. Selon l’organisation, certaines réactions dépendent de la couleur de peau, de l’origine ou de la religion des victimes, un comportement qui va à l’encontre des valeurs républicaines d’égalité et de dignité. Le Conseil s’inquiète par ailleurs d’une banalisation croissante des discours et violences antimusulmans en France.
En conclusion, le CFCM appelle à une mobilisation urgente contre les prêcheurs de haine et les idéologies racistes qui trouvent un écho dans les médias. L’organisation rappelle que la protection de l’intégrité physique de chaque citoyen et le respect de sa dignité doivent constituer une priorité pour la République.
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