Dans une nouvelle impulsion pour stimuler la dynamique économique et atteindre les objectifs de développement durable, la sixième Commission Nationale des Investissements s’est réunie le mardi 10 décembre 2024 à Rabat. Au cours de cette session, 56 projets d’investissement ont été approuvés, totalisant une valeur de 134 milliards de dirhams.
Ces approbations s’inscrivent dans le cadre du nouveau Pacte d’Investissement, entré en vigueur en mars 2023 conformément aux Hautes Orientations Royales. Ces projets représentent une avancée significative pour l’économie nationale, avec la perspective de créer environ 28 000 emplois nouveaux et une répartition des investissements à travers l’ensemble des régions du Royaume.
Des projets stratégiques pour un développement durable
Parmi les initiatives validées, quatre projets stratégiques d’une valeur de 21 milliards de dirhams ont retenu l’attention. Ils couvrent des secteurs clés tels que la mobilité électrique, l’industrie des énergies renouvelables et le dessalement de l’eau de mer. Ces projets devraient entraîner une transformation majeure dans les régions de Guelmim-Oued Noun, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Casablanca-Settat, en renforçant l’indépendance énergétique, en apportant des solutions innovantes aux problèmes d’eau et en développant des infrastructures durables.
La Commission a également annoncé que les projets approuvés sont répartis sur 32 provinces et préfectures à travers le Royaume, reflétant ainsi une volonté d’assurer l’équité territoriale. Des villes comme Fès, Meknès, Larache, Essaouira et Nador bénéficieront de ces investissements, qui contribueront à la création d’emplois locaux et au renforcement du développement régional.
Une impulsion économique saluée par les experts
L’économiste Rachid Sari a souligné que cette dynamique d’investissement porte de grandes promesses pour l’économie marocaine. « Ces projets devraient créer environ 28 000 nouveaux emplois », a-t-il déclaré. Il a ajouté que la répartition des projets à travers les différentes régions est en adéquation avec les objectifs du nouveau Pacte d’Investissement, qui place l’équité territoriale au cœur de sa stratégie pour réaliser un développement durable.
M. Sari a précisé que les projets couvrent des secteurs vitaux tels que le tourisme, les infrastructures, le dessalement de l’eau de mer et les énergies renouvelables. Il a noté que de nombreux projets sont destinés au secteur privé, reflétant l’orientation de l’État vers le renforcement de la contribution de ce secteur. « Le nouveau Pacte vise à ce que 66 % des investissements proviennent du secteur privé d’ici 2035 », a-t-il rappelé.
Répondre aux défis actuels et futurs
Ces initiatives interviennent à un moment où le Royaume fait face à des défis majeurs, notamment une hausse du taux de chômage à 13,7 %. « Ces investissements représentent une solution concrète pour lutter contre le chômage en créant de nouveaux emplois et en stimulant le développement économique à travers le pays », a affirmé M. Sari.
Dans le contexte des préparatifs du Maroc pour accueillir la Coupe du Monde, l’économiste a souligné que le pays doit réaliser divers projets dans les secteurs du tourisme, des énergies renouvelables, des infrastructures et de l’interconnexion électrique. « Ces projets s’inscrivent dans une stratégie globale de l’État marocain visant à favoriser la croissance et à faire des investissements un véritable levier pour l’économie nationale », a-t-il expliqué.
M. Sari a conclu en rappelant que le Maroc ambitionne de créer 500 000 emplois avec un budget de 550 milliards de dirhams d’ici 2035, reflétant ainsi l’engagement de l’État à mettre en œuvre le nouveau modèle de développement et à assurer l’équité territoriale.
Le rôle croissant du secteur privé
La Commission a noté qu’environ 45 milliards de dirhams des investissements totaux proviennent du secteur privé, soulignant le rôle croissant de ce dernier dans le soutien de l’économie nationale. Cette tendance s’aligne avec les objectifs du nouveau Pacte d’Investissement, qui vise à faire du secteur privé un acteur majeur du développement économique à hauteur de 66 %.
Le secteur du tourisme s’est distingué comme le principal contributeur à la création d’emplois parmi les projets approuvés, représentant 19 % du total des postes prévus. Il est suivi par le secteur des matériaux de construction (18 %) et celui de la santé (15 %). Cette diversité sectorielle témoigne de la volonté d’investir dans des domaines clés pour renforcer l’économie nationale.
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