L’expansion du groupe Akdital fait des jaloux

Tout prédisait, au départ, une réussite pour le premier groupe médical privé marocain, Akdital, dont l’appellation est composée des initiales de ses fondateurs : Rochdi Talib, un anesthésiste, et son épouse, la radiologue Fatima Akdim, formés au Maroc et ayant exercé en France. Tout laissait croire, avec leur projet, à l’avènement d’une nouvelle ère pour la santé des Marocains, devant laquelle les cliniques se fermaient.

La révélation vint à partir de 2018 avec l’ouverture de leur première clinique, suivie rapidement par une seconde, une troisième… puis plus rien n’arrêta la croissance d’Akdital jusqu’à aujourd’hui, avec l’ouverture simultanée de deux établissements à Béni Mellal, proposant des spécialités pour lesquelles les patients devaient auparavant se rendre à Casablanca ou Rabat, attendant leur tour pendant des semaines, voire des mois.

À ce jour, ce sont pas moins de quarante hôpitaux qui ont vu le jour à travers tout le Maroc, accompagnant le chantier royal de la protection sociale. Certains prétendent, non sans malveillance, que les deux associés avaient flairé le filon ou avaient été « briefés » avant l’heure sur la libéralisation du secteur de la santé et les opportunités qui allaient en découler. Leur credo porteur a été d’investir dans les régions dépourvues de structures médicales.

Ces mêmes mauvaises langues susurrent qu’un personnage haut placé serait derrière cette réussite exceptionnelle. Mais la réussite, on le sait, fait toujours parler.

Grâce à des augmentations de capital, à de bons conseils, à un soutien moral inconditionnel du département de la santé, et à un appui financier des banques, le groupe s’est développé en six années d’une manière fulgurante et inhabituelle. Une évolution que certains esprits chagrins expliquent par des suspicions ou une incrédulité quant aux tenants et aboutissants de ce projet sorti de nulle part. Comme si la réussite dérangeait, et comme s’il était interdit de se trouver au bon endroit, au bon moment, et de faire ce qu’il faut, comme il le faut.

Par Jalil Nouri
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