La province d’Al Haouz a été le théâtre de deux tragédies routières meurtrières en l’espace de 48 heures. Après le décès de deux personnes dans un accident survenu dimanche soir sur la route reliant Aït Oumdis (Azilal) à Aït Ourir (Al Haouz), une nouvelle catastrophe est survenue dans la nuit de lundi à mardi, causant la mort de six personnes, dont deux enfants et deux femmes, et faisant cinq blessés graves.
Le dernier accident s’est produit aux premières heures de mardi, vers 4 heures du matin, dans le village d’Aït Zifa, dans la région montagneuse d’Aït Bou Saïd. Une camionnette de type « pick-up », transportant 11 personnes qui revenaient d’une cérémonie de fiançailles, a dévalé un ravin sur une route non goudronnée et escarpée. La violence de l’accident a coûté la vie à six passagers sur le coup, tandis que les cinq autres, grièvement blessés, ont été évacués d’urgence vers l’hôpital provincial d’Al Haouz et le centre hospitalier universitaire de Marrakech.
Les victimes, dont des femmes et des enfants, revenaient de festivités dans l’un des douars de la région. La route empruntée, mal entretenue et dangereuse, a été un facteur aggravant de cette tragédie.
Dès que l’accident a été signalé, les autorités locales, la gendarmerie royale et les services de secours se sont rendus sur les lieux. Les corps des victimes ont été transportés à la morgue, tandis que les blessés ont été pris en charge par les ambulances et conduits aux hôpitaux pour recevoir des soins d’urgence.
Une enquête a été ouverte par les autorités compétentes pour déterminer les circonstances exactes de l’accident. L’accent sera mis sur l’état de la route et sur les éventuelles responsabilités liées au véhicule ou aux conditions de conduite.
Cette tragédie survient deux jours seulement après un autre accident survenu dimanche soir, également dans la province d’Al Haouz, où deux commerçants originaires de Taounate ont perdu la vie. Ces derniers, spécialisés dans la vente d’huile d’olive et de céréales dans les marchés hebdomadaires, se rendaient au souk d’Ethnine Ourika lorsque leur véhicule a dérapé, entraînant un drame fatal.
Ces deux accidents tragiques mettent en lumière les dangers persistants des routes montagneuses mal entretenues et l’urgence de prendre des mesures pour sécuriser ces itinéraires. Les habitants de ces régions réclament depuis longtemps des infrastructures plus adaptées et une sensibilisation accrue aux risques de conduite sur ces chemins périlleux.