La marmite politique nationale est sur le feu avec un nouvel ingrédient : le parti « Renouveau et Progrès », qui vient s’ajouter aux 34 formations actives déjà existantes, lesquelles s’apprêtent à se lancer dans la bataille des législatives qui auront lieu dans deux ans.
La demande de ce dernier candidat a été déposée officiellement auprès du ministère de l’Intérieur et attend son homologation, alors que l’on ne sait rien ni de son programme ni de ses géniteurs, qui ne se sont pas manifestés publiquement pour ne pas brûler les étapes. Ce qui est certain, en revanche, c’est que ce nouvel arrivant viendra brouiller les cartes encore plus sur un échiquier surencombré, déroutant pour tous : les autorités, qui restent sans moyens légaux d’y remédier et d’arrêter cette hémorragie, les observateurs et la société civile. Car sur les 34 formations, seules 8 d’entre elles mènent une vie politique réelle et normale selon les meilleures règles, avec un contrôle strict de leur fonctionnement et de leurs dépenses.
Avec des rôles diversement joués sur l’échiquier, les formations vivent parfois sur leurs acquis seulement, alors que pour les autres, la seule justification de leur existence est de se contenter d’un rôle de figurant, se contentant d’aller devant les électeurs pour faire amende honorable en remportant un siège ou deux pour prendre la parole au parlement une fois par an. Avec ce nombre considérable d’acteurs, la scène politique ne reflète pas les enjeux réels ni les différences dans les programmes et les sensibilités, au point de plonger l’électeur dans la perplexité le jour du vote, d’où les résultats cataclysmiques que l’on découvre à chaque élection, que l’on panse jusqu’au scrutin prochain en faisant mine d’avoir oublié le malaise.
L’exemple du Maroc est un cas très rare à travers le monde, montrant une faille dans le système démocratique qui va à l’encontre des principes d’éducation des citoyens à la démocratie et à la participation à la vie politique, en s’acquittant d’un devoir en possession de tous les éléments d’appréciation.
Par Jalil Nouri
.
Une boutique politique de plus! Pourquoi faire?????