Le marché du cacao connaît une envolée spectaculaire en 2024, surpassant toutes les autres matières premières avec des contrats à terme atteignant des niveaux historiques à New York, dépassant les 13 000 dollars la tonne. Cette augmentation sans précédent résulte d’une confluence de facteurs critiques, principalement liés à la diminution de la production en Afrique de l’Ouest, première région productrice mondiale.
Cette hausse record intervient dans un contexte particulièrement tendu concernant la production en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao. Selon une enquête récente de Bloomberg, la production ivoirienne, représentant plus d’un tiers de l’offre mondiale, devrait atteindre environ 1,9 million de tonnes pour la saison 2024-2025. Ce chiffre se situe environ 10% en dessous des estimations gouvernementales initiales, qui prévoyaient une production entre 2,1 et 2,2 millions de tonnes au début de la saison en octobre.
Cette situation préoccupante compromet sérieusement les efforts de reconstitution des stocks mondiaux, déjà en situation précaire. Le déficit de production en Afrique de l’Ouest, combiné à une demande mondiale soutenue, crée une pression sans précédent sur les prix, affectant l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement du secteur chocolatier.
La tendance haussière des prix du cacao reflète non seulement les difficultés actuelles de production mais soulève également des questions sur la durabilité à long terme de la culture du cacao et ses implications pour l’industrie chocolatière mondiale.