La chambre des crimes financiers de la Cour d’appel de Rabat a rendu son verdict ce lundi soir dans l’affaire impliquant l’ex-président de la Chambre d’artisanat de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, M’Hamed Hammidi, poursuivi pour détournement et dilapidation de fonds publics, ainsi que pour falsification de documents officiels.
Un verdict attendu après des années d’enquête
Le tribunal a condamné M’Hamed Hammidi à une peine d’un an de prison ferme, assortie d’une année avec sursis. Trois autres accusés ont écopé de peines de trois ans avec sursis, tandis que trois autres, dont le directeur de la Chambre d’artisanat, ont été acquittés.
Cette affaire, qui remonte à plusieurs années, concerne des faits survenus lorsque Hammidi occupait la présidence de la Chambre d’artisanat de Tanger. Les accusations incluent des détournements de fonds publics, la falsification et l’utilisation de documents administratifs, ainsi que l’exploitation de l’influence liée à ses fonctions.
Une plainte initiale en 2011
Les origines de cette affaire remontent à mai 2011, lorsqu’un membre de la Chambre d’artisanat de Tanger, Abdessalam Benjid, a déposé une plainte accompagnée de documents auprès du procureur général de la Cour d’appel de Tanger. Les accusations portaient sur des faits de falsification, d’abus d’autorité et de manipulation de jugements.
Les investigations menées par la Brigade nationale de police judiciaire ont permis d’interroger le plaignant et plusieurs témoins, conduisant à la mise en accusation de Hammidi et d’autres responsables, qui ont été jugés en liberté provisoire.
Une affaire complexe examinée par plusieurs instances
Le dossier a été transmis par l’Inspection générale des finances au parquet de Tanger, avant d’être transféré à la Cour des crimes financiers de Rabat. Cette affaire met en lumière des pratiques présumées de corruption et de mauvaise gestion au sein d’une institution publique, renforçant l’appel à une plus grande transparence dans la gestion des ressources publiques.
Un message pour la gestion publique
Cette condamnation reflète l’engagement des autorités judiciaires marocaines à lutter contre la corruption et à assurer la responsabilité des gestionnaires publics. Elle rappelle également l’importance de veiller à une gestion rigoureuse et transparente des fonds publics, particulièrement dans des institutions aussi cruciales que les chambres d’artisanat, qui jouent un rôle clé dans le développement local.
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