Bien avant que les partis politiques ne se saisissent du dossier de la Moudawana via leurs députés au Parlement pour examiner le contenu de la réforme qui vient d’être dévoilée, leurs états-majors commencent à se prononcer petit à petit sur le texte et l’esprit qui y a prévalu.
Tour à tour, les premiers à s’être exprimés, étrangement en faveur de cette réforme, sont les islamistes du PJD qui, par la voix de leur leader Benkirane, ont énuméré tous les points positifs. Il en est de même du côté de la direction du PPS qui, selon son secrétaire général Benabdellah, a estimé que le débat sur cette réforme et sa préparation ont été concluants.
Les autres partis de l’opposition gardent le silence et attendent l’étape législative pour se prononcer, alors que ceux de la majorité s’abstiennent de tout commentaire, mais pour une autre raison : ils sont, après le roi, ceux qui ont travaillé sur cette réforme importante et pourront toujours dire avec fierté qu’elle a abouti sous leur mandat, histoire de tirer la couverture à eux.
Le premier concerné, après le roi, pour la réussite de ce projet, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch, n’a pas tardé à tenir le premier round d’explications sur le sens de cette réforme et son contenu, aux côtés des ministres de la Justice et des Affaires islamiques, comme exigé par le roi.
Pour relayer efficacement ce message, les médias nationaux, publics et privés, ont également pris le train en marche pour s’associer à ce débat qui doit se poursuivre au Parlement dans les prochains jours, avant l’adoption finale de la réforme dans quelques semaines au plus tard.
Par Jalil Nouri
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