Mohammed Ouzzine, leader du Mouvement Populaire, s’est affiché fièrement aux côtés de deux de ses collègues, à la tête du Parti Marocain Libéral et du Parti Démocratique National, pour annoncer la naissance d’une nouvelle plateforme politique : « La Coalition Populaire », ainsi que ses objectifs et son programme, largement relayés par les médias.
Nul ne sait précisément qui est à l’origine de cette initiative, mais Ouzzine semble en être l’instigateur, probablement dans le cadre de la préparation des élections générales prévues en 2026.
Se serrant la main chaleureusement devant les photographes, les trois chefs de partis ont annoncé qu’ils préparaient une stratégie commune. Ils n’ont pas explicitement reconnu qu’ils se plaçaient déjà en ordre de bataille pour le prochain scrutin, bien que leurs chances de jouer les premiers rôles soient minces. Toutefois, cette coalition pourrait permettre de « sauver les meubles » grâce à des accords de désistement, avec la part du lion revenant au Mouvement Populaire, le plus ancien des trois partis, le mieux implanté et disposant de davantage de candidats potentiels.
Comme principal objectif, les trois formations ont précisé vouloir « revitaliser la scène politique et rendre sa noblesse à l’action politique ». La question est maintenant de savoir si cette initiative continuera d’opérer au-delà de 2026 et si ce bloc résistera aux pressions internes des militants des partis respectifs, notamment au moment du partage des circonscriptions et des désistements nécessaires.
Une chose est cependant sûre : il ne s’agira ni d’une fusion ni d’une intégration, mais bien d’une alliance électorale qui ne dit pas son nom, malgré les assertions des trois leaders des partis concernés.
Par Jalil Nouri
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