Le juge Juan Merchan a prononcé une libération sans condition pour Donald Trump dans l’affaire de dissimulation de paiements à une ancienne actrice de films pour adultes, optant pour la sanction pénale la plus légère possible. Cette décision intervient malgré les efforts du milliardaire républicain pour éviter de devenir le premier président américain condamné au pénal.
Malgré sa condamnation en mai 2024 pour 34 chefs d’accusation liés à la falsification de documents commerciaux, le juge a choisi de ne pas imposer de peine de prison ni d’amende. Cette décision inhabituelle de libération sans condition reflète le caractère sans précédent de l’affaire.
« Ce tribunal ne s’est jamais trouvé face à des circonstances aussi uniques », a déclaré le juge Merchan lors du prononcé. « La seule sentence juridique permettant une condamnation sans compromettre la plus haute fonction du pays est la libération sans condition. »
Trump, qui a assisté à l’audience par visioconférence, a qualifié l’expérience de « terrible » avant le verdict, dénonçant « un revers majeur pour New York et son système judiciaire ». Il a maintenu que l’affaire visait à « salir sa réputation pour lui faire perdre les élections ».
Le procès a présenté une série de témoignages détaillant la dissimulation frauduleuse de paiements illégaux à Stormy Daniels, destinés à acheter son silence concernant une liaison présumée avant les élections présidentielles de 2016.
Cette libération sans condition, bien qu’elle n’impose aucune sanction ni restriction, maintient le verdict de culpabilité du jury, faisant de Trump le premier ancien président condamné pour un délit pénal. Il risquait initialement jusqu’à quatre ans d’emprisonnement.
Le procureur Joshua Steinglass a souligné que Trump avait été reconnu coupable de « tromperie délibérée et continue », insistant sur le respect dû au verdict unanime. La défense de Trump, par la voix de Todd Blanche, a vivement contesté cette interprétation.
À l’issue de l’audience, le juge Merchan a souhaité « bonne chance » à Trump pour son second mandat. Cette décision intervient peu après la certification de sa victoire à l’élection présidentielle de 2024, quatre ans après l’assaut du Capitole par ses partisans contestant sa défaite de 2020 face à Joe Biden.
Cette condamnation historique, même avec une peine minimale, marque un tournant sans précédent dans l’histoire politique américaine, établissant la première condamnation pénale d’un président américain, en fonction ou non.