Dans un effort continu pour améliorer l’accès aux soins de santé, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui, a annoncé une réduction des prix de 190 médicaments, principalement destinés aux maladies chroniques. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie nationale visant à alléger le fardeau financier des patients et à renforcer le système de santé.
Une politique de réduction des coûts bien ancrée
Depuis 2021, le gouvernement a entrepris une révision périodique des prix des médicaments, entraînant des baisses significatives pour plus de 5.350 produits pharmaceutiques. Plus récemment, les tarifs de 169 médicaments, également liés aux pathologies chroniques, ont été réduits. Ces efforts s’inscrivent dans le cadre de la politique pharmaceutique nationale, qui vise à garantir des traitements de qualité, accessibles et abordables pour toutes les catégories sociales, en particulier les plus vulnérables.
Outre la réduction des prix, des mesures réglementaires ont été adoptées pour encadrer la publicité, renforcer la traçabilité des produits pharmaceutiques et rationaliser leur gestion. Ces réformes visent à mettre fin aux dysfonctionnements dans la promotion et la vente des médicaments, garantissant ainsi une meilleure transparence et une plus grande sécurité pour les patients.
Malgré ces avancées, Amine Tahraoui a souligné lors de la présentation du budget sectoriel au Parlement que le système actuel de fixation des prix présente des limites. L’introduction de médicaments innovants, souvent coûteux, ainsi que la généralisation de l’assurance maladie obligatoire (AMO), exercent une pression sur la viabilité des mutuelles et sur l’accès aux traitements.
Pour y répondre, une stratégie intégrée a été mise en place en collaboration avec le ministère délégué chargé du Budget et sous la supervision du chef du gouvernement. Cette stratégie repose sur la révision des marges de fabrication et de distribution, tout en alignant les prix avec les objectifs du chantier national de protection sociale.
Dans le cadre de la politique pharmaceutique nationale 2023-2027, le ministère s’engage à promouvoir les médicaments génériques, à mieux contrôler les prix des traitements coûteux, et à encourager l’industrie pharmaceutique locale. Grâce à l’exonération fiscale sur les produits pharmaceutiques et les matières premières nécessaires à leur fabrication, environ 4.500 médicaments ont vu leurs prix significativement réduits.
Ces réformes illustrent l’engagement du gouvernement marocain à garantir un système de santé inclusif et équitable, en plaçant les besoins des patients au cœur de ses priorités. Cette démarche devrait non seulement améliorer l’accès aux traitements, mais aussi renforcer la confiance des citoyens dans le système de santé national.