L’annonce d’un accord de cessez-le-feu à Gaza, mettant fin à plus de 15 mois de conflit entre Israël et le Hamas, a suscité des tensions politiques aux États-Unis. Alors que les négociations indirectes, menées à Doha, ont abouti à une trêve en trois phases, la question de savoir qui doit être crédité pour cet accord – Joe Biden ou Donald Trump – divise.
Un accord en trois phases
Mercredi soir, l’accord a été officialisé, prévoyant une trêve à partir de dimanche. Il inclut :
- La libération de 33 otages israéliens contre 1 000 prisonniers palestiniens,
- Une augmentation de l’aide humanitaire,
- Des discussions ultérieures sur une paix durable.
Cette annonce intervient à quelques jours de la transition présidentielle, où Joe Biden quittera la Maison-Blanche pour céder la place à Donald Trump.
Biden et Trump revendiquent chacun le mérite
Le président sortant Joe Biden a pris la parole depuis la Maison-Blanche, qualifiant cette avancée de “très bon après-midi”, sans mentionner le rôle de son successeur. Lors d’une conférence de presse, interrogé sur une éventuelle implication de Donald Trump dans cet accord, Biden a esquivé la question avec un rire moqueur : “C’est une blague ?”
De son côté, Trump n’a pas tardé à réagir. Sur sa plateforme Truth Social, il a déclaré :
“Cet accord de cessez-le-feu ÉPIQUE n’aurait pu être conclu qu’à la suite de notre victoire historique en novembre.”
Une coopération entre administrations
Selon un haut responsable américain, cet accord résulterait en réalité d’une coopération entre les équipes de Biden et de Trump. Cette idée est renforcée par les propos de Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, qui a exprimé sa gratitude envers les deux administrations :
- Netanyahu a remercié Trump pour son rôle dans la libération des otages,
- Il a également salué Biden pour son implication dans les négociations.
Un moment de crispation politique
Alors que l’accord devrait marquer une avancée vers la paix, il a surtout mis en lumière les rivalités politiques américaines. Ce moment de crispation lors de la conférence de presse de Joe Biden illustre combien la paternité de cet accord est devenue un enjeu de prestige entre les deux présidents.
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