Le Département du Trésor américain a annoncé jeudi l’imposition de sanctions contre le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant en chef de l’armée soudanaise, dont les forces sont accusées de mener des attaques contre des civils.
Dans un communiqué, le Trésor américain souligne que « cette décision démontre notre engagement à mettre fin à ce conflit » qui oppose depuis avril 2023 l’armée dirigée par Burhane aux Forces de soutien rapide (FSR) de son ancien adjoint Mohamed Hamdan Daglo, dit « Hemedti ».
Cette annonce intervient alors que le New York Times, citant quatre responsables américains, révèle que l’armée soudanaise aurait utilisé des armes chimiques au moins à deux reprises dans sa lutte pour le contrôle du pays.
Le ministère des Affaires étrangères soudanais a vivement réagi à ces sanctions, les qualifiant de décision reflétant « la confusion et le manque de sens de la justice » de la part des États-Unis.
Plus tôt dans la journée de jeudi, le Secrétaire d’État américain Antony Blinken a exprimé « un véritable regret » face à l’échec des tentatives de résolution du conflit au Soudan. Il a néanmoins exprimé l’espoir que l’administration du président élu Donald Trump poursuivra les efforts de paix dans ce pays.
Ces développements interviennent dans un contexte de détérioration continue de la situation au Soudan, où la guerre civile a plongé le pays dans une crise humanitaire majeure, obligeant des millions de personnes à fuir leurs foyers et créant une instabilité régionale croissante.