Donald Trump, 78 ans, est arrivé à Washington samedi soir pour marquer le début de quatre jours de festivités célébrant son retour à la Maison Blanche en tant que 47ᵉ président des États-Unis. Huit ans après avoir quitté le pouvoir, le républicain, connu pour sa rhétorique controversée et son style de gouvernance atypique, s’apprête à entamer un second mandat dans un contexte profondément divisé.
Un retour historique sous le signe de l’action
Depuis Mar-a-Lago, son fief en Floride, Donald Trump a promis un début de mandat marquant, annonçant « au moins une centaine » de décrets présidentiels qui seront signés immédiatement après son investiture lundi. Cette annonce, faite lors d’un entretien avec NBC News, reflète son intention de frapper fort dès les premiers jours, notamment sur des dossiers tels que l’immigration, la régulation économique et les relations internationales.
Le Congrès américain a officiellement certifié sa victoire à l’élection présidentielle du 5 novembre, confirmant son retour inattendu après une défaite en 2020. Ce succès illustre la résilience de sa base électorale, qui reste fortement mobilisée malgré les controverses ayant marqué sa carrière politique.
Une investiture dans un contexte glacial
La cérémonie de prestation de serment se déroulera lundi à l’intérieur du Capitole, sous la rotonde emblématique, en raison des températures polaires frappant Washington, oscillant entre -12°C et -6°C. « Je pense qu’on a pris la bonne décision (…) Cela aurait représenté un risque pour plein de gens », a-t-il expliqué.
Les festivités ont commencé samedi soir avec une réception et un feu d’artifice dans l’un des golfs de Trump, en Virginie. Dimanche, le président élu est attendu pour un hommage au cimetière militaire d’Arlington, suivi d’un meeting à la Capital One Arena, qui peut accueillir jusqu’à 20 000 personnes. Cette salle emblématique sera également le lieu où son investiture sera retransmise en direct à ses partisans.
Des festivités contrastées et des protestations massives
L’investiture de Donald Trump s’accompagnera de plusieurs galas et fêtes en ville lundi soir, avant de se conclure mardi matin par une cérémonie religieuse à la cathédrale de Washington. Cependant, ce retour triomphal est loin de faire l’unanimité.
Des milliers de manifestants, dont une majorité de femmes, se sont rassemblés samedi à Washington sous une pluie fine pour exprimer leur opposition à ce second mandat. Susan Dutwells, venue spécialement de Floride avec sa fille, a partagé son « peur » et sa « colère » face au retour d’un président à la rhétorique d’extrême droite.
Ce climat polarisé illustre les défis auxquels Trump sera confronté dans sa quête de réconciliation nationale, dans un pays profondément divisé par des clivages idéologiques et sociaux.
Un mandat sous les projecteurs
À 78 ans, Donald Trump entame un mandat qui promet d’être aussi tumultueux que son premier passage à la Maison Blanche. Sa capacité à gérer des enjeux majeurs, tels que la crise climatique, les inégalités économiques et les relations internationales, sera scrutée de près par ses détracteurs comme par ses partisans.
Alors que le monde observe ce retour historique, une question demeure : Donald Trump saura-t-il transformer ce second mandat en une opportunité de réconciliation, ou restera-t-il fidèle à son style de gouvernance polarisant ?
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