La nouvelle de l’enlèvement de quatre chauffeurs et la disparition de leurs camions de transport de marchandises a provoqué un grand malaise dans le secteur du transport international en général, et parmi les opérateurs desservant la région du Sahel en particulier.
En effet, c’est entre le Burkina Faso et le Niger que ces trois camions et leurs quatre chauffeurs ont mystérieusement disparu samedi matin, dans une zone où opèrent des groupes terroristes liés à Al-Qaïda, Daech ou encore Boko Haram. Ce dernier est suspecté d’être à l’origine de cet enlèvement, qui a bouleversé leurs familles, leurs employeurs et les diplomates en poste dans cette région, lesquels tentent de retrouver leurs traces. Une cellule de crise suit également de près l’évolution du dossier depuis Rabat.
Ce lundi matin, aucune revendication n’a encore été publiée, ni aucune rançon demandée par les ravisseurs, comme c’est souvent le cas dans ce type d’affaires courantes en Afrique.
Il reste à espérer que cet enlèvement n’a aucune connotation politique, ce qui compliquerait la tâche des négociateurs. En général, les opérations similaires déjà enregistrées dans les annales du terrorisme au Sahel se terminent au bout de quelques jours, soit par la libération des otages et la confiscation de leurs biens, y compris camions et marchandises, soit par une intervention militaire des pays concernés par l’acte criminel.
Par Jalil Nouri