Le Sahara marocain fait face à un coup très dur pour le tourisme et les échanges avec les Européens. Suivant le verdict de la jurisprudence de la Cour européenne de justice, l’Union européenne a décidé que « l’accord aérien euro-méditerranéen ne s’applique pas aux liaisons en provenance d’un État de l’UE vers le territoire du Sahara marocain. »
Cette mesure concerne principalement le tourisme, car bon nombre de compagnies aériennes, notamment les low-cost, montrent depuis un certain temps un intérêt soutenu pour des liaisons avec Laâyoune et surtout Dakhla, qui connaît un développement touristique important. Ryanair, Transavia, et Binter, par exemple, ont fourni de gros efforts pour promouvoir ces deux destinations sahariennes et ont commencé à enregistrer des résultats intéressants en termes de nombre de passagers. Mais la décision européenne risque de tout remettre en cause.
Si cette décision stoppe net les vols, c’est tout le modèle de développement touristique de ces régions qui pourrait être remis en question, au grand malheur des investisseurs.
Le Maroc est resté silencieux pour l’instant sur cette tournure prise dans les relations avec l’Union européenne, par la faute de milieux hostiles au Royaume dans les travées du Parlement européen à Strasbourg et à Bruxelles, ainsi qu’au sein de la Commission.
Par Jalil Nouri
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