Le tirage au sort de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, organisé au Maroc, a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux algériens. L’absence de toute représentation officielle de l’Algérie à cet événement d’envergure continentale a été perçue comme une nouvelle illustration des limites de réflexion et de planification des autorités algériennes.
Alors que la majorité des pays africains étaient représentés par des figures de premier plan, telles que des présidents de fédérations ou d’anciens joueurs emblématiques, l’Algérie a opté pour une démarche surprenante et déroutante : envoyer Vladimir Petković, un entraîneur suisse, pour représenter un pays à l’histoire footballistique riche et à la ferveur populaire indéniable.
Ce choix inattendu a déclenché une vague d’indignation parmi les supporters et les observateurs, qui y ont vu une insulte à l’égard du peuple algérien. Comment un pays connu pour ses talents et ses légendes footballistiques en est-il arrivé à confier sa représentation à un étranger, déconnecté des réalités culturelles et sportives nationales ? Cette décision symbolise, selon certains, l’amateurisme et l’incohérence des dirigeants actuels, qualifiés par les critiques de « gestionnaires sans vision ».
Pour beaucoup d’Algériens, cette situation n’est pas un cas isolé mais bien le symptôme d’une gestion globale en perte de repères. En s’appuyant sur des décisions incohérentes et des choix déconnectés des attentes populaires, les autorités algériennes donnent l’impression d’une gouvernance en roue libre, incapable de saisir les enjeux modernes, que ce soit dans le domaine sportif ou sur le plan diplomatique.
Alors que les pays africains rivalisent d’ingéniosité pour améliorer leur image et renforcer leur présence sur la scène internationale, l’Algérie semble s’enfoncer dans une logique d’isolement et d’improvisation. Une situation qui inquiète d’autant plus qu’elle reflète une stagnation généralisée et un refus de s’adapter aux réalités contemporaines.
Les réactions ne se sont pas limitées aux réseaux sociaux. De nombreux analystes ont dénoncé un système figé, incapable de prendre des décisions stratégiques en phase avec les aspirations du peuple algérien. Ce qui aurait pu être une occasion de briller sur la scène africaine s’est transformé en un nouvel épisode embarrassant, révélateur de l’incapacité des autorités à gérer les symboles forts de l’unité nationale, comme le football.
À l’heure où le sport devient un levier diplomatique majeur, l’Algérie semble rester prisonnière d’une gestion anachronique et peu soucieuse de son rayonnement international. Les observateurs craignent que ce manque de vision ne continue de priver le pays d’opportunités précieuses pour renforcer son image et redynamiser son influence en Afrique et au-delà.