La présidente de la Commission européenne, la numéro 1 des 27, Ursula von der Leyen, est attendue à Rabat au cours de la deuxième semaine du mois prochain.
Une visite que les observateurs des relations complexes entre le Maroc et l’Union européenne scruteront de très près à Bruxelles, à Rabat et dans les capitales des 27 pays composant une UE hésitante, dont certains pays ne partagent pas sa politique sur le Sahara. Ces voix dissonantes mettent sa présidente dans l’embarras, comme en témoigne cet exemple récent d’un de ses commissaires, qui avait affirmé que l’accord aérien liant l’UE au Maroc ne concernait pas l’espace aérien du Sahara, une déclaration malvenue.
D’autres réticences, relatives à l’accord agricole et de pêche ainsi qu’à la redoutée question de la circulation des Marocains en Europe et à la politique commune des visas, toujours portées par des partis et des députés européens hostiles au Maroc, empêchent les deux partenaires d’avoir des relations sereines et équilibrées. Cela est dû, en grande partie, au lobbying acharné de l’Algérie, qui utilise tous ses moyens pour constituer un bloc anti-Maroc.
C’est pour réaffirmer, contre vents et marées, la solidité du partenariat entre l’UE et Rabat que la présidente de la Commission de Bruxelles entreprendra cette visite, avec des annonces importantes sur la question du Sahara et sur le développement de nouveaux axes de coopération. Le tout vise à instaurer un réel climat de confiance et à dissiper les malentendus, bien que chaque pays européen reste libre de se positionner comme il le souhaite sur la question du Sahara marocain.
Par Jalil Nouri
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