Plusieurs découvertes de carcasses de chiens dans la rue et de barcasses de déchets ménagers créent, ces derniers temps, un véritable climat de panique parmi les habitants, et encore plus parmi les consommateurs habitués à se restaurer dans les snacks et chez des vendeurs ambulants de viande grillée, souvent sans respect des règles minimales d’hygiène.
Dans le quartier Bourgogne, au niveau du marché Badr, la découverte de têtes et de squelettes de chiens dans des bennes à ordures a immédiatement tourné les regards vers les bouchers du marché, pourtant innocents. Dans la foulée, selon la rumeur, et un peu plus loin, un marchand ambulant aurait été surpris en train de servir de la viande de chien dans des merguez, de la kefta et de la viande hachée, relevée par une sauce piquante et colorée par des épices. Deux autres affaires similaires, avec des têtes de chiens jetées sur la voie publique, n’ont pas encore été élucidées dans d’autres quartiers, où le sujet alimente toutes les discussions.
Quelques semaines avant cette psychose, c’est dans la ville voisine de Mohammedia que l’alerte avait été donnée, avec encore une fois la découverte d’une tête et d’une carcasse d’âne dans une artère très fréquentée, non loin de vendeurs ambulants. Dans ce cas, l’énigme reste entière, sans aucune suite ni inculpation.
L’origine de ce phénomène semble être liée à l’augmentation vertigineuse des prix de la viande, qui ne laisse aucune chance aux snacks et vendeurs ambulants de poursuivre leur activité dans des conditions normales, avec des marges « propres ».
En attendant, le mal est là, et rien ne permet de dire qu’il sera maîtrisé de sitôt.
Par Jalil Nouri
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