La lutte contre les contenus inappropriés sur les réseaux sociaux s’intensifie au Maroc, illustrée récemment par la condamnation de la tiktokeuse connue sous le pseudonyme « Moulat Al-Achouch ». Le tribunal de première instance de Guercif a prononcé, ce lundi soir, une peine de huit mois de prison ferme à son encontre. Depuis dix jours, elle était en détention provisoire à la prison de Taza, accusée de diffusion de vidéos portant atteinte à la pudeur sur les plateformes sociales.
Veuve d’un homme d’affaires réputé de Guercif et mère de plusieurs enfants, « Moulat Al-Achouch » est reconnue pour ses publications audacieuses sur TikTok. Elle a été inculpée pour « atteinte publique à la pudeur par nudité délibérée et gestes obscènes en présence d’un mineur de moins de 18 ans, ainsi que pour avoir causé un préjudice grave à ses enfants en donnant un mauvais exemple par l’ivresse ou une mauvaise conduite, et pour négligence dans la supervision morale nécessaire ».
En outre, le parquet a poursuivi l’influenceuse pour « diffusion et distribution, par tout moyen, y compris les systèmes informatiques, d’allégations et de faits mensongers visant à porter atteinte à la vie privée des personnes et à les diffamer », sur la base des enquêtes menées par la police judiciaire de la région de Guercif.
Cette affaire s’inscrit dans une campagne plus large visant à assainir les réseaux sociaux des influenceurs aux comportements jugés inappropriés. Les autorités cherchent à protéger le public, en particulier les mineurs, des contenus considérés comme nuisibles, tout en préservant les valeurs morales de la société. Des cas récents, tels que l’arrestation de « Ouled Chinwiya », condamné à trois ans de prison pour diffamation et menaces, et celle de « Houyam », illustrent cette volonté de sévir contre les dérives sur les plateformes en ligne.
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