Le flou demeure total à Washington après la décision brutale du président Donald Trump de mettre fin aux activités de l’Agence américaine pour l’aide au développement (USAID). Cependant, dans une tentative de rectifier le tir, son ministre des Affaires étrangères a pris la gestion provisoire de l’agence, tout en envisageant une réduction drastique de ses dépenses, qui atteignent près de 40 milliards de dollars annuels. Ces fonds financent des programmes de développement dans plusieurs pays, en collaboration avec certains ministères et organisations non gouvernementales.
Le Maroc, qui bénéficie largement des financements de l’USAID, pourrait voir ces aides disparaître, ce qui impacterait gravement les programmes en cours et les populations concernées.
Après l’annonce de la fermeture, un climat de deuil et d’impuissance s’est installé au sein de l’agence et chez ses partenaires, tandis que les employés s’apprêtent à quitter le navire.
Les programmes de l’USAID au Maroc sont nombreux et bénéficient de budgets conséquents depuis de nombreuses années, avec des résultats probants. Parmi les premiers touchés par les licenciements figurent les « petites mains » : personnel administratif, assistants, chauffeurs et agents régionaux chargés du suivi des projets de développement. L’annonce brutale de leur licenciement a plongé ces employés dans une grande détresse.
Le dernier espoir repose sur une possible annulation du décret présidentiel. Certains s’accrochent aux déclarations du nouveau secrétaire d’État, Marco Rubio, qui évoque plutôt une réorientation des budgets et des missions de l’agence. Selon lui, l’USAID ne disparaîtrait pas totalement, mais ses actions seraient recentrées sur certaines régions du monde et des projets ciblés dans des pays que le président Trump privilégie.
Par Jalil Nouri
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