Dans une analyse approfondie, l’hebdomadaire français Le Point met en lumière l’expertise marocaine en matière de lutte antiterroriste, soulignant la position stratégique du royaume comme acteur majeur de la sécurité régionale. L’article détaille notamment l’efficacité du Bureau Central d’Investigations Judiciaires (BCIJ) face aux nouvelles menaces terroristes.
Le magazine français souligne particulièrement l’évolution des méthodes utilisées par les groupes extrémistes. Selon Cherkaoui Habboub, directeur du BCIJ, cité par Le Point, la menace du « loup solitaire » devient prépondérante, avec des terroristes privilégiant des actions individuelles à fort impact mais nécessitant peu de moyens.
L’hebdomadaire français met également en exergue la montée des menaces en provenance du Sahel. Les services marocains ont identifié plus de 130 extrémistes ayant rejoint les zones de conflit en Somalie et au Sahel depuis fin 2022. Cette situation s’est particulièrement détériorée suite aux récents bouleversements politiques dans la région, notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
Le Point souligne l’approche globale adoptée par le Maroc, combinant action sécuritaire et prévention idéologique. Le programme Moussalaha, initié en 2017, est présenté comme un exemple de cette stratégie innovante. Ce programme de réhabilitation des détenus extrémistes affiche des résultats remarquables : 331 participants accompagnés, dont 177 ayant bénéficié d’une grâce royale, sans aucun cas de récidive observé.
L’article met en avant l’importance accordée par le royaume à la formation religieuse. L’Institut Mohammed-VI, avec sa formation annuelle de 150 imams et 50 prédicatrices, joue un rôle crucial dans la diffusion d’un islam modéré dans les régions vulnérables à l’extrémisme. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de coopération internationale, illustrée par de nombreux accords bilatéraux avec des pays africains.
Le magazine français souligne également l’efficacité de la cybersurveillance marocaine. Les services spécialisés du BCIJ ont permis l’interpellation de plus de 600 individus radicalisés via Internet depuis 2016, démontrant l’adaptation constante des services de sécurité aux nouvelles formes de menaces.
Cette expertise multidimensionnelle, conclut Le Point, a permis au Maroc de devenir un partenaire incontournable dans la lutte internationale contre le terrorisme. La coopération judiciaire et le partage de renseignements avec de nombreux pays témoignent de cette reconnaissance internationale, positionnant le royaume comme un modèle régional en matière de sécurité.