Martine Steurbaut, une ressortissante belge, a été agressée à Agadir par un homme de 31 ans, il y a un an et elle n’a pas encore récupéré complètement. Elle a décidé de poursuivre le Maroc en justice, demandant réparation pour les séquelles physiques et psychologiques qu’elle a subies. Elle accuse l’État marocain de manquement à ses devoirs en ne prenant pas les mesures nécessaires pour empêcher les maladies mentales de se promener dans les rues. Elle affirme que cette situation est inacceptable et qu’elle aurait pu être évitée si des mesures adéquates avaient été prises.
Martine Steurbaut raconte ce qui s’est passé lors de l’agression: « Mon agresseur avait frappé plusieurs fois dans mon bras gauche. Il avait sectionné mon tendon, le muscle… Une vraie bouillie. Cela m’a laissé un trou dans le bras. Pour ‘remplir le bras’, on m’a fait un transfert graisseux du ventre. » Elle a subi sa dernière opération en septembre, mais elle éprouve toujours des difficultés pour se déplacer.
Le Maroc lui a fourni de l’aide pour sa rééducation. « Je suis sortie de l’hôpital après six semaines. Une aide-soignante, payée par l’État, venait trois fois par semaine le matin pour faire ma toilette, car j’étais handicapée des deux bras. Il me fournissait aussi mes médicaments » dit-elle. Cependant, à partir d’octobre, le nombre de jours où elle pouvait bénéficier de l’aide a été réduit, ainsi que les médicaments. En décembre, elle n’a plus reçu aucune aide.
Martine Steurbaut espère que sa plainte aidera à améliorer les choses pour les personnes touchées par les maladies mentales au Maroc. Elle souligne que les problèmes de santé mentale au Maroc ont un impact sur la sécurité des citoyens et qu’il est crucial que l’État marocain prenne des mesures pour garantir que les personnes atteintes de maladies mentales reçoivent les soins appropriés.